Le Forum « imparfait mais debout, de l’impérieuse nécessité d’une spiritualité vivante » un hymne à l’écoute et au partage, à la beauté et à l’amour.

Du 13 au 16 novembre s’est déroulé à Aix-les-Bains, le forum « Imparfait mais debout » organisé par l’association A Ciel Ouvert.

Cette association dont l’objet est « L’étude et la transmission des cultures et sagesses du monde pour le développement de la sagesse dans notre société moderne occidentale » a, à cette occasion réuni des intervenants de très grande qualité comme Matthieu Ricard auteur notamment de l’art de la méditation, Frédéric Lenoir, auteur de nombreux ouvrages et producteur de l’émission de France Culture sur les grands courants spirituels de l’humanité Les racines du ciel, Brigitte Sénéca, Pierre-Yves Albrecht, Bertrand Vergely, Pierre Montel, Stan Rougier, André Stern, Steven Rudolph…

Il n’est pas possible de vous résumer ici le contenu de ces trois jours de discussions et d’ateliers mais pour illustrer le sous-titre du forum – « de l’impérieuse nécessité d’une spiritualité vivante », je vous propose quelques réflexions qui m’ont particulièrement interpelé.

Parmi les intervenants, Pierre-Yves Albrecht, philosophe, docteur en anthropologie et fondateur des Centres Thérapeutiques des Rives du Rhône a évoqué le rôle des rituels initiatiques dans la formation personnelle et spirituelle de l’individu. Ces rituels de passage – mis à profit dans les Centres des Rives du Rhône notamment pour remettre sur pieds des toxicomanes – sont en écho à ceux que l’on trouve encore aujourd’hui dans des sociétés dites traditionnelles. Ils ont pour but de permettre à l’individu d’affronter ses peurs, de se reconnecter à son soi intérieur pour toucher sa part divine. Entouré d’un cérémonial, ces rites, adaptés au profil de chacun, consistent par exemple en une nuit seul en forêt ou une semaine seul dans le désert.

Son discours a également porté sur l’importance d’une mythologie familiale et de rituels familiaux comme autant de clés pour permettre le resserrement des liens fraternels et communautaires. Cette démarche est propice à l’identification, à la complicité, au bien-être des membres de la famille et permet d’éviter l’éloignement d’un membre, ou bien même la dislocation de la cellule familiale.

Dans sa lecture et sa compréhension du développement individuel, la barbarie et la violence sont les masques de la contre-initiation et les outils technologiques sont autant de freins, de parasites, de bruit au sens photographique, dans cette reconnexion à nous-même et à notre avancée sur notre chemin.

Brigitte Séneca – dont les formations ont pour objet la reconnexion de l’Homme à son pouvoir créateur, de donner la liberté intérieure, de partager le sens du sacré – de son côté a évoqué le rôle de nos failles dans le cheminement personnel, et l’importance de l’art comme médium privilégié pour effectuer ce travail sur nous-même.

Sa parole inspirée est universelle ; elle nous explique que l’on a tous en nous une femme qui pleure ; le travail sur soi va consister à rentrer en soi toucher la femme qui danse, celle qui aime la vie, qui s’agenouille devant le nouveau-né, s’émerveille de la beauté… et dès lors que l’on aura trouvé cette femme en soi qui danse, elle va prendre la main de la femme qui pleure et sa danse va regagner d’intensité par ce qu’elle connait l’arbre, elle aime passionnément la vie, connait la beauté…

Elle nous invite à percevoir la beauté dans la Nature et en nous-même puis à laisser vivre cette beauté par le geste imparfait de l’artiste afin d’exprimer cette lumière qui est en nous.

 

Pour plus d’informations sur les événements organisés par l’association A ciel ouvert, visitez le site internet de l’association.